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Laith Al-Qadumi : "Le peuple palestinien ne veut qu’un cessez-le-feu"

Invité de Midi Show ce mercredi 4 juin 2025, le journaliste et analyste politique Laith Al-Qadumi a dressé un tableau alarmant de la situation dans la bande de Gaza, en guerre depuis octobre 2023. « La situation est catastrophique », a-t-il déclaré, évoquant l’effondrement des conditions de vie, la famine, la propagation des maladies, et une aide humanitaire devenue largement insuffisante.

Il a souligné que la priorité absolue du peuple palestinien est aujourd’hui un cessez-le-feu immédiat, face à une crise humanitaire d'une ampleur sans précédent :  « Nous espérons que cette fois, les négociations aboutiront. Ce n’est pas la première tentative, mais les efforts se poursuivent. Le peuple palestinien ne réclame qu’une chose : l’arrêt des combats. »

Al-Qadumi a également évoqué des initiatives diplomatiques internationales en cours pour parvenir à un accord, citant notamment la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU prévue ce jour, au cours de laquelle un vote sur un projet de résolution pour un cessez-le-feu est attendu.


Ce que propose le plan américain

Selon Reuters, le plan soutenu par Washington prévoit un cessez-le-feu de 60 jours, avec la libération de 28 otages israéliens (10 vivants et 18 décédés) au cours de la première semaine, en échange de la libération de 125 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité, ainsi que la restitution des corps de 180 martyrs palestiniens.

Ce plan serait garanti par le président américain Donald Trump ainsi que par les médiateurs égyptien et qatari, et prévoit un acheminement immédiat de l’aide humanitaire à Gaza dès la signature de l’accord par le Hamas.
Le Hamas rejette la proposition américaine

Mais le Hamas a rejeté le plan dans sa forme actuelle. Son dirigeant, Bassem Naim, a confirmé que le mouvement était prêt à entamer un nouveau cycle de négociations, à condition que celles-ci se basent sur un document clair et équitable – ce que ne propose pas, selon lui, la version présentée par l’émissaire américain Steve Wietkoff.

Dans une déclaration à la chaîne Al-Aqsa, Naim a précisé : « Nous ne pouvons accepter aucun accord qui ne garantit pas explicitement l’arrêt total de la guerre. Wietkoff est revenu avec un texte très différent de celui que nous avions approuvé, rempli de formulations vagues qui laissent place à l’ambiguïté.»

Il a également affirmé que la communauté internationale, y compris les alliés traditionnels d’Israël, commence à reconnaître que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou constitue le principal obstacle à un accord de paix.

Naim a conclu en déclarant :   « Nous ne raterons aucune occasion de mettre fin à la guerre et d’alléger la souffrance de notre peuple, à condition qu’il y ait des garanties concrètes. »

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